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ADRIWEB


Avant propos

Salut au lecteur, lectrice, n'attendez pas de ce bouquin ce que vous attendriez d'un livre professionnel. Parfois, le texte sera peut-être formulé de façon lourde, l'histoire perdra peut-être son suspense.


Une chose qui n'a pu être rattrapée, c'est la longueur du livre. Il est à peine plus grand qu'un chapitre d'un vrai livre ! Je ne sais pas trop comment l'améliorer. Peut-être que je me dis que l'essentiel est qu'il faudrait que ça se brode... Peut-être que je manque d'imagination dans l'histoire ?


Si vous avez un avis, une critique ou une amélioration à proposer, n'hésitez pas à me contacter par mail à griffonluc7@gmail.com avec vos idées.


Bonne lecture ! Luc Griffon


Chapitre 1

Introduction

Nous sommes en 2023 en France. Cette année et les précédentes ont été très bouleversées par bien des événements. Notamment le confinement que les politiciens nous ont fait avaler comme un chameau dans le trou d'une aiguille. La guerre en Ukraine, le Hamas...


Pendant ces remous, une flèche technologique a été décochée : l'intelligence artificielle. Le très connu ChatGPT, c'est extraordinaire ! Une énorme erreur du public : ChatGPT n'est pas une intelligence artificielle, mais un interpréteur de données fonctionnant sur des données statistiques. De plus, il fonctionne sur le modèle GPT, qui n'est pas très puissant. En effet, on


voit que le modèle Illama fonctionne sur le même principe, mais en obtenant de meilleurs résultats avec une base de données plus faible. Mais tout ceci ne sont pas de vraies IA, et dès que le domaine se complique, elles répondent mal, comme en médecine par exemple, ou pour des programmes longs et complexes.


Il y a des études pour créer de véritables IA en imitant le cerveau humain d'une complexité extrême. Des médecins travaillent avec des développeurs pour créer un véritable cerveau artificiel. On en est actuellement et officiellement encore loin, mais il y a quelques avancées avec le système neuronal. Ce système n'est pas encore à la hauteur de GPT ou d'Illama, mais lorsque tout sera maîtrisé, cela dépassera ce que toute l'imagination peut concevoir.


Voilà pour mettre dans le contexte, mais sachez que beaucoup d'autres choses se passent officieusement, notamment un jeune homme qui avait gagné en puissance mais que les nations ont réduit à rien. Il devra tout reconstruire.


** **


Un lit, avec moi dessus, des murs blancs, des appareils attachés au plafond sur des rails, des appareils un peu lunaires. Il y a aussi une grande vitre rectangulaire teintée, et je distingue des silhouettes de l'autre côté. La fenêtre, il n'y en a pas. La partie haute de la porte est vitrée, et l'on voit écrit

:



Waouh ! Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Je ne me souviens de rien. Je me sens bizarre, un peu comme une impression de vide, vide de moi. Ma tête est lourde et me fait un mal de chien. Un peu comme si une main invisible avait fouillé dans ma tête. Et quand je cherche à me souvenir, cela fait encore plus mal. J'ai la tête en bazar. Un souvenir, un souvenir, je n'ai rien, je ne me rappelle pas... Qui je suis ! Je ne sais pas qui je suis !... Ma tête me fait mal... Je sursaute : deux hommes entrent, un en blouse blanche, il doit être docteur, et l'autre bâti comme une armoire à glace, il devait plus être tueur professionnel qu'assistant docteur. L'armoire fait :


  • Tu t'appelles ?


    Je n'essaie même pas de me rappeler, ma tête fait trop mal. Le docteur dit à l'armoire :


  • C'est bon, vous avez vérifié, vous pouvez y

    aller.


    L'autre, sans rien dire, avec un petit sourire aval, s'en va. Qu'est-ce qui se passe ? Je dois être en choc suite à une grosse opération. Je me tourne vers le docteur, je l'interroge muettement, et apparemment, il est là pour ça :


  • Tu as eu une opération au cerveau. Ce que tu vas apprendre va être difficile, tu verras un psychologue pour ça. On va reprendre depuis le début : à ta naissance, tu étais fou furieux, selon le diagnostic. Un hôpital psychiatrique t'a récupéré vers 11 ans. Là, tu as environ 17 ans et des nouvelles technologies ayant été mises au point, nous avons réussi à t'enlever ta folie, mais nous avons dû supprimer toute ta mémoire en épargnant tout ce qui est culture générale. Ça paraît cohérent, de toute


    façon, je n'ai pas la force de réfléchir, je ferai le point une autre fois plus tranquillement. Le docteur reprend :


  • Tu vas devoir te reconstruire, le reconstruire toi-même. Demain, tu partiras dans un lycée en pensionnat. N'étant pas majeur, tu ne peux choisir. Tu es capable de te lever ?


  • Euh, oui, je pense.


  • Alors, suis-moi.


    Je me lève et le suis dans un long couloir avec des portes régulières et identiques. Il frappe à une porte avec marqué : Psychologue.


  • Entrez !


  • Je te laisse avec lui, me dit-il.


    J'entre. C'est un bureau de docteur comme beaucoup, des piles de papier, des crayons, un écran d'un PC. Il est assis dans un super fauteuil rouge qui contraste avec la modernité du bureau.


  • Salut, tu t'appelles comment ? dit-il en me présentant un siège.


    Bon, il va bien falloir que j'aie un nom un jour. On va t'en inventer un. Un prénom sort tout seul de mes lèvres :


  • Adriweb.


  • Je vois. Le docteur Lara t'as expliqué.


  • Oui, il ne m'a pas dit son nom, mais oui.


  • Et ça te fait quoi ?


  • Je ne vois pas pourquoi je vous dirais.


  • Parce que je suis un psy et que je veux

    t'aider.


  • Un psy, ça gagne bien. Qui paye le rendez-vous ? À quoi ça sert à cette personne ?


  • Ça ne lui sert à rien, c'est l'assurance maladie. Tu ne m'as pas encore répondu à ma question.


  • J'ai sauté de joie quand j'ai appris que j'étais fou furieux, dis-je ironiquement.


  • Et tu as choisi quoi ?


  • Le docteur Lara ne m'a pas parlé de choix, mais d'obligation : aller dans un lycée en internat.


  • Mais tu auras le choix de ton orientation : le pro ou le général.


  • J'irai là où je voudrais, mais je ne vois pas pourquoi je vous dirais. Je n'ai pas l'intention de me laisser aider.


  • Sans parents, sans passé, tu ne supporteras pas sans soutien.


  • Si, parce que je ne connais pas ce que je

    perds.


  • Je vois que je ne peux rien faire. Suis l'infirmier que je vais appeler, il te conduira à ta chambre, demain tu pars. Il téléphone, l'infirmier arrive, c'était une infirmière, et me conduit à ma chambre, me montre une valise et des affaires. Ce seront les miennes que j'emporterai pour le pensionnat.


** **


Chapitre 2

Arrivée aux Lycée

L'infirmière partie, je regarde les lieux : c'est une chambre rectangulaire peinte en blanc avec un lit standard d’hôpital, une table de nuit et une petite armoire vide. Comme indiqué, il y a une valise que j'ouvre. Suffisamment d'habits, une trousse de toilette. Bon, je dois être réveillé pour le départ : 6h, quelqu'un ira me chercher d'après l'infirmière. Faisons le point sur la journée un peu perturbante, on m'a dit que :


  1. j'étais fou,


  2. j'ai perdu la mémoire sauf la culture G,


  3. je n'ai pas le choix n'étant pas majeur, mais d'après le docteur Lara j'aurais 17 ans, l'année prochaine je serais donc majeur, je pourrai choisir.


Pour la folie, je ne peux pas vérifier, ça me ferait plaisir que ce soit faux, mais cela ne change pas la situation. Pour la perte de mémoire, je le constate bien, mais cela a-t-il été fait avec justice : pour la folie ou pour autre chose ? Pour l'âge, ça ne pourra plus changer quand on me fera des papiers. Bon, on va se coucher, me dis-je, après avoir enfilé 50 pompes (par habitude peut-être?). Le lit n’est pas mal, et je m'endors vite malgré les troubles de la journée.


** **


Attention. !


Attention...!


Ça résonne dans ma tête, j’entends plein de mots qui semblent vibrer :


... mémoire


... lettre ...


... attention ...


Puis ma tête me fait affreusement mal, de plus en plus. Je sens comme un tire-bouchon dans ma tête que l'on voudrait extraire.


** **


Tutututut, le réveil sonne, je l'arrête direct, je me lève. Tiens, je me lève vite, me dis-je, c'est


bizarre de me redécouvrir moi-même. Je n'ai rien à faire à part attendre qu'on m'emmène à l'internat. Cela ne tarde pas, on toque à ma chambre, c'est l'infirmière de l'autre fois, elle m'emmène au parking là où un taxi m'attend. Le taximan parle autant qu'un mur et l'on arrive au lycée, près de Lyon, sans même un échange.


À l'arrivée, un pion m'amène au bureau du directeur. Je traverse, pour y parvenir, une partie du lycée : c'est presque un petit village clos où je vais passer une grande partie de ma vie. J'arrive au fourreau du directeur. Son bureau est plus petit que celui du psy mais d'un rangement si minutieux qu'on l'aurait dit plus grand. Son "fauteuil" pour l'élève est une chaise.


Je m'assois sans attendre qu'il n'y invite, il faut bien tester l'autorité. Il me regarde d'un regard noir puis termine la lecture d'un papier administratif. Ça fait toujours important de faire


attendre un peu la personne qu'on reçoit. Puis il me dit :


  • On va commencer par l'administratif, il faut que tu me donnes un nom et un prénom pour que je puisse faire faire ta carte d'identité.


  • GONVERT, Adriweb.


  • Tu essaieras d'intégrer la classe de 1ère à moins que tu veuilles intégrer le professionnel.


    Bon, expédions la chose :


  • En 1ère générale.


  • Au moins c'est clair avec toi ! Je connais ton cas, je le laisse secret sauf si tu veux le divulguer ?


  • Tu vas être présenté à ta future classe. Les 2 semaines qui viennent vont être un test de niveau et


    selon l'avis des professeurs tu resteras ou redoubleras. Des questions ?


  • Quel accès j'ai avec l'extérieur ?


  • Aucun accès physique en dehors des permissions spéciales et des activités organisées.


  • Quels accès j'ai au numérique ?


  • Pour le travail et avec permission, tu as accès à un PC et tu peux téléphoner quand tu veux avec les fixes du lycée.


  • OK, c'est bon pour moi.


  • Le bâtiment que tu vois la fenêtre, c'est le 501, tu vas au 1er étage salle 113 et là tu as ton cours et ta classe. Tu peux y aller.


    Je refais le chemin inverse que j'ai fait avec le pion, je rentre dans le bâtiment 50, monte un escalier, et arrive devant la porte de la salle 113.


    ** **



    Chapitre 3

    la classe

    Je frappe.


  • Entrez!


    C'est le prof de maths d'après l'emploi du temps affiché sur la porte. J'entre. Le prof :


  • Bonjour, prends une place.


  • Bonjour, dis-je et à l'adresse de la classe : salut à tous!


    Je prends la place libre la plus en arrière. La classe compte une vingtaine d'élèves, à peu près autant de filles que de garçons. À côté de moi, il y a un gars blond, beau gosse, mais étrangement plus timide que moi. Je commence par me renseigner :


    avec ce prof, on peut parler ? Tant qu'on est discret et qu'on semble l'écouter, tu t'appelles ?


  • Adriweb. Elle est cool cette école ?


  • Pas pire que d'autres, tu viens d'où ? Mince, je n'ai pas pensé à ce genre de question. Répondons au pif :


  • Je viens de Paris, d'une famille d'accueil, je suis orphelin. Maintenant ce ne sont plus eux mes tuteurs, en rapide c'est l'école.


  • Ah ! désolé, je ne savais pas.


  • Ce n'est pas grave, je n'ai jamais connu de parents, je ne sais pas ce que je perds.


  • Tu as quand même eu la famille d'accueil !


  • Cette école, si peu que ce soit, sera meilleure que cette soi-disant famille. Je préfère ne pas en parler.


La fin du cours se termine en silence. Cours suivant : Maths, on ne change pas de classe à cause de notre nombre. C'est pratique pour nous mais pas trop pour les profs. La journée se termine comme toutes les journées de lycée sans particularité, dans la classe il y avait un groupe, une « bande » de 5 ou 6, un peu fermé mais le reste, les « électrons libres

», étaient liables et j'avais déjà fait quelques connaissances. Le soir, on me montre ma chambre, on dort à 4 avec des gens de sa classe, on me donne un cartable et des affaires.


** **


Les journées commencent à s'enfiler, monotones. Je travaille de mon mieux et j'apprends presque tout facilement, un peu comme si je me rappelais, ce qui est peut-être vrai ! Je suis premier de classe. Mais c'est la nuit qui se passe mal, j'ai des rêves bizarres, un peu comme des souvenirs très vagues, quelque chose qu'il faut que je sache. Il le faut. Je ne sais pas pourquoi, ce sont des souvenirs que l’on m’a pris, et il faut que je reconstruise ce que l'on m'a pris. C'est presque toutes les nuits que je rêve.


"Ta mémoire ! Ta mémoire!" Ces mots résonnent dans ma tête comme le battant d'une cloche.


"Ton instinct vivra..." Et ces mots sont comme si j'avais mis ma tête contre cette même cloche.


Et toujours quand le rêve est terminé, ma tête me fait souffrir comme si tout tentait de la réorganiser. Et la journée, je pense au rêve de la nuit, j'étais troublé. La journée il y a quand même quelques fois des faits marquants : Par hasard, pendant un cours à côté de ma place, il y avait Océane, une fille que je n'avais jamais vraiment remarquée. Mais là, sa présence me trouble, je n'ose pas croiser ses yeux. Et cela pendant plusieurs jours, par un "hasard" un peu douteux, nous nous trouvions à côté, mais sans jamais, ni moi ni elle, oser se parler. Néanmoins, cette amitié silencieuse augmentait tous les jours. Et cela dura jusqu'à l'examen de Maths, matière où j'excelle, nous étions encore à côté et je la vois buter sur l'exercice le plus dur. Je lui file un papier avec l'explication en détail. Elle se tourne vers moi et me sourit, ses yeux disent merci. Ce fut notre premier échange certes


silencieux mais présent. La journée se termine et elle plane toujours dans mes pensées.


** **


Cette nuit, le rêve fut plus calme, le message plus clair :


"Ne deviens pas quelqu'un comme un autre ! Aie de l'ambition !"

La suite du rêve n'est pas exprimable comme beaucoup de rêves, mais je peux vous transmettre ce que j'ai ressenti : je me sentais devenir moi, je me sentais libre, quand l'injustice me frappait, je faisais justice. Ah !, je me réveille en sursaut et je ne sens que ma tête, et elle est comme un champ après le


passage d'une charrue. Je m’évanouis, la souffrance n'est pas supportable.


** **


  • Aller, réveille-toi, il faut que tu manges !


    J'ouvre les yeux, ma tête est lourde et me fait encore mal, je n'ai aucune notion du temps qui s'est passé :


  • Il est quelle heure ?


  • L'heure de manger : 12h30, quand tu auras fini, reste au lit, demain matin, sauf si tu ne te sens pas, va en cours.


    Après avoir mangé, je commence à m’ennuyer même si je suis content de rester au lit : j'ai encore mal à la tête et j'ai la flemme d'aller en cours. Je vais faire le point sur mes rêves spéciaux : Pour commencer, je pense que ce sont des restes de ma mémoire qui sont restés dans mon subconscient. Il faut que je fasse attention à quelque chose, j'ai donc un ennemi qui doit être en rapport avec ma mémoire, ça me fait penser à l'Armoire de la salle d'opérations. Il y a aussi l'histoire de la lettre, ça je ne comprends pas grand-chose dessus. Ce doit être la clé du problème. Il faudrait que je la trouve mais comment ? Il y a aussi la phrase : "ton instinct vivra", en somme ma mémoire est morte mais pas mon instinct, ça a l'air logique, du coup j'ai des capacités mais je ne connais pas mes capacités. Et la phrase : "ne deviens pas comme quelqu'un d'autre", ça sous-entend deviens toi, si j’apprends mes instincts, si je découvre mes capacités, je deviendrai moi, pas quelqu'un d'autre. Il faut vraiment que je trouve la lettre.


    ** **


    Chapitre 4

    Le secret découvert

    L'absence d'Adriweb n'est pas passée inaperçue dans la classe, et chacun en profite pour donner son avis sur lui. La "bande" de la classe n'était pas très favorable :


  • Ce gars est un peu bizarre, il ne connaît pas des choses évidentes et il te dit après : j'ai oublié, dit l'un d'entre eux.


  • Quand tu lui poses des questions sur son passé, il se contredit. Il ne te raconte pas toujours la même chose, ajoute un autre.


    Océane, elle, reste silencieuse, comme à son tempérament, mais elle s'inquiète davantage de savoir si Adriweb va bien et comment la suite va se


    passer. Cependant, elle ne s'imagine même pas comment les événements vont tourner et surtout ce qu'elle va faire. Car...


    Parce que, lorsqu'un élève passe devant la porte de la salle des professeurs, il entend deux enseignants discuter entre eux :


  • Que penses-tu d'Adriweb ?


  • C'est un bon élément, néanmoins il est particulier, peut-être un reste de son ancienne folie.


  • Oui, ce doit être des séquelles. Il faut s'attendre à tout avec lui.


    Puis, les professeurs s'éloignent de la porte, et l'élève, un membre de la bande de première, ne peut saisir le reste de la conversation. Cependant, il circule rapidement et le reste de la classe ne va pas tarder à l'apprendre :


  • Vous voulez savoir qui est réellement Adriweb ? dit un gars de la bande à un intercours.


  • Pourquoi, c'est quelqu'un de spécial ?


  • C'est un fou plus ou moins guéri !


  • D'où tu sais ça ?


  • D'un prof, on a entendu ça à leur salle.


  • Ah ! Quoi ?, on lui demandera, il sera guéri demain matin normalement.


    ** **


    Le lendemain matin, la première personne que je rencontre, c'est Océane. Je la vois venir de loin, mais son air me déconcerte. Quand elle s'approche, je vois ces yeux, ils sont durs. Ce ne sont pas les mêmes yeux d'avant, suppliant et d'une beauté qui se laisse voir. Maintenant, ils sont chargés de dégoût. On marche droit l'un vers l'autre, plus elle s'approche, plus je réalise que cette rencontre me fait aussi peur que je l'avais espéré précédemment. Les gestes sont secs. Le croisement est imminent, je ralentis, d'une marche saccadée elle accélère. On s'arrête face à face à un mètre. Je me tais, elle dit :


  • Je ne serai jamais la copine d'un fou au sens propre !


Déclaration plate mais qui me perce le cœur avec violence. Et profondeur… Elle continue sa marche. Je reste en place. Puis j'avance lentement, je suis au plus bas du moral. Ça avait à peine


commencé, je ne pensais pas aux conséquences de ce qu'elle sait, mais juste que c'est terminé alors que ça n'avait même pas commencé, que je n'ai pas de famille, pas de frère, pas de parents : on m'a tout pris. Et la seule personne où une réelle amitié allait se tisser vient de rompre avec autant de violence que l'espoir de la liaison était grand. Mais cet espoir devient désespoir. Tout ce que je gagne, on me le prend, je le perds. J'arrive comme cela au réfectoire sans rien remarquer. Un silence se fait quand j'arrive, mais je ne remarque rien, plongé dans mes pensées.


Un petit déjeuner passe, la journée. Quand je veux participer à une discussion, ça fait tout de suite silence. Une autre journée passe. Encore une autre. Une semaine. Et je sors de mon état désespéré, mais pas de mon état de victime. Pourtant, j'ai un charisme naturel, mais c'est peut-être pour ça que je


suis rejeté. Ils n'ont pas aimé la facilité avec laquelle je me suis intégré, et ils profitent de l'occasion. Et puis ça va partir plus loin, ils vont me frapper. Je suis au moins un peu plus fort que la moyenne, mais je n'ai pas de technique ni le nombre, et ils me mènent la vie dure.


Et ça augmente.


Et quand je vois comment ça a commencé, puis comment ça a avancé, je sais que seul moi pourra y mettre fin. Mais je n'ai pas encore réussi, de loin, et je ne vois pas comment y arriver ? Cela mine mon moral en plus d'être continuellement bafoué. Je ne sais comment je fais pour me retenir d'exploser, mais d'exploser inutilement car un contre tous, cela ne fait pas grand chose, on pourrait me traiter de victime qui ne sait pas s'imposer. Et bien, celui qui dirait ça aurait raison, les événements n'ont pas joué en ma faveur, mais c'est le cas. Mais cela va changer : je ne me ferai pas d'autre avis, je ne


le fais pas avec mes ennemis, mais je vais me faire respecter parce que ma vraie nature oubliée va se réveiller un instant sous ma colère.


Un soir, la bande de première, aidée de quelques autres, m'encerclent dans un endroit peu fréquenté. Ils avaient choisi de m'humilier et de me frapper violemment, j'en avais entendu les rumeurs. Ma fierté avait été à ce point bafouée, mon honneur écrasé, mon amitié déchirée, que je savais que si une seule main venait à me toucher, une seule parole à m'humilier, je ne pourrais plus me diriger et que je me calmerais qu'à ma mort ou mon honneur ressuscité et le leur écrasé. Ce moment approche.


Ils ont l'air d'être une dizaine décidée à se battre et le reste à regarder. Le meneur s'approche, tend la main et saisit la mienne. Grave erreur de le faire alors que je suis dans cet état car ma réaction est aussi incontrôlable que ma colère est grande. À ce niveau-là, ce n'est plus mon intelligence qui me


dirige mais mon subconscient, mon instinct. Et ceux-ci sont restés moi-même et n'ont pu être effacés comme ma mémoire. Je lève son bras avec le mien tout en tournant sur moi-même, et d'une violente pulsion, je l'envoie par-dessus moi à trois mètres, dans un synchronisme parfait, en un quart de seconde, en un geste automatique.


Je recule contre un mur de manière à les voir tous s'approcher, mais ils ont senti avec quelle facilité et quelle rapidité j'ai mis hors de combat le meilleur de leur troupe, et ils hésitent. Je m'approche de l'un d'eux, il me décoche un poing, de ma main gauche je le dévie, ma droite frappe sous les côtes, il se plie en deux et je le mets à terre d'un atemi. Je pivote sur ma gauche tout en sautant, et j'envoie mon pied en plein dans la tête d'un gars qui venait à l'aide. Il ne s'est pas passé encore 15 secondes depuis le début de la bagarre. Les autres comprennent et se barrent.


Mon énervement retombe, et je ne sais pas comment j'ai fait. Je sens que je suis incapable de refaire ce que j'ai fait. Néanmoins, je me dis qu'il serait plus facile de réveiller mes instincts avec de l'entraînement que de tout apprendre. Je n'ai pas tout perdu. Depuis ce jour, je ne me fais plus respecter, j'ai compris que chacun devait faire sa justice. Je ne dois plus rien attendre des autres mais tout trouver moi-même. C'est depuis ce jour-là que j'ai décidé de ne pas partir à mes 18 ans mais quand j'en aurai envie, avant ou après.


Pour maintenir le respect qui nous maintient à l'écart, moi et les autres élèves, je devais maintenir un esprit de crainte et non d'estime. Cela met de régulières compétitions entre élèves, mais j'en sors rarement vainqueur. Seul mon état d'énervement m'avait permis d'agir avec mon subconscient, avec la réelle force technique que j'avais avant. Heureusement, le souvenir de la baston terminée en moins de 15 secondes maintient la distance. Il y a


une chose où j'étais plutôt bon, voire très bon, c'est au baby-foot. J'y jouais pendant une grande partie de mes récréations. J'en ai assez de ces histoires de gamin, mais dans une école, je n'ai pas trop de chance d'éviter cela. De toute façon, si j'ai l'intention de reprendre ce que l'on m'a pris, il est inutile de moisir ici.


** **


Chapitre 5

L'installation

Il est inutile de moisir ici. Je vais me barrer à Lyon et je vais me débrouiller pour gagner ma vie. Facile à dire, mais pas facile à faire, surtout quand


on n'est pas majeur. Heureusement que j'ai ma carte d'identité. L'après-midi, je vais choper un peu de nourriture en cuisine. Je prends mon sac avec tout ce qui pourrait être utile. La poursuite pour fugue, j'espère que ce n'est pas trop serré. Direction la clôture, c'est un mur, je le saute en un bond, puis je commence à longer la route en direction de Lyon, le pouce en l'air. L'auto-stop ne fait pas de merveilles, je vais m'arrêter au premier gros carrefour ou rond-point. Là, j'aurai peut-être plus de chance. En attendant, les voitures me doublent à toute blinde, et c'est à peine s'ils me voient faire du stop. Ah ! Enfin une pancarte indiquant un rond-point. On le voit au loin.


Arrivé, je m'appuie contre le cédez de passage et lève mon pouce.


Une voiture. Deux voitures.


Tiens, apparemment, je n'ai pas si peu de chance. La troisième voiture s'arrête et baisse sa vitre :


  • Tu vas où ?


  • Lyon, gare de Lyon Perrache.


    Lyon Perrache, c'est pour donner le nom d'un endroit qui soit dans Lyon.


  • Alors monte, je peux te laisser sur la dernière sortie de l'A6 avant le tunnel de Fourvière.


    Le conducteur est extrêmement bavard. Arrivés à la sortie, je connais tout sur son cousin germain, ses frères, toute sa famille, tous ses hobbies. Bref, en un mot, toute sa vie. Ça a l'avantage qu'il ne pose pas de questions embêtantes.


    À la sortie, il y avait tellement de voitures qu'il ne m'a pas été trop compliqué de trouver une co-voiture allant à la gare de Lyon Perrache. J'ai l'intention de chercher du boulot en demandant aux gens dans des bars. Dans de vrais bars cachés dans un coin de rue au fond d'une cave. Arrivé à la gare, je prends les transports en commun, les trams, puisqu'il est facile d'y monter sans billet, et je me dirige vers la vieille ville. Je me balade au hasard dans les ruelles jusqu'à ce que je découvre un bar, encore plus discret qu'un vrai bar : il ressemble à une maison normale, une bonne vieille maison de pierre avec gravé et peint dans une pierre au-dessus de la porte : Bar. On entendait des paroles et des bruits de verres. J'entre.


    Il y a un vieux barman appuyé sur le bar. Une dizaine de personnes de toutes les classes d'âges dont la plupart buvaient et discutaient. Deux d'entre eux se disputaient une partie de baby-foot au fond de la salle. Un autre mangeait. Quand je suis entré,


    plusieurs voix se sont tues et des regards me fixent. J'avance vers le bar, et j'ai l'impression de n'entendre que le plancher qui grince sous mes pieds. Arrivé au niveau du bar, je me retourne et lance un regard circulaire. Mes yeux croisent les yeux qui me fixaient. Par deux fois, je refais le même manège. Puis, d'une voix forte, de manière à ce que tout le monde m'entende :


  • Je cherche du boulot, y en a-t-il qui en offre

    ?


    Silence. Ils ne s'attendaient pas à ça. J'ai aussi l'impression que ce bar n'est pas un lieu vraiment public. Et j'ajoute :


  • Quelqu'un qui ne pose pas trop de questions.



    Les paroles reviennent. Apparemment, j'ai suscité un petit intérêt, mais qui est vite retourné à la bière, sans réponse. Il faut que je m'intègre, et j'ai une petite idée. Je m'approche du baby-foot et des joueurs. Le jeu est serré. Je l'analyse et vois les différences de style et la force, l'habileté beaucoup plus grande des joueurs que ceux du lycée. Je dis :


  • Je joue contre le gagnant. Et s'il veut bien, je parie un repas ici plus une chambre pour une nuit où il veut.


L'un des joueurs me regarde, sérieux. Puis il esquisse un sourire moqueur avant de se reconcentrer sur le jeu. C'est à 9 à 5, la partie va bientôt se terminer. La partie vient de se terminer, le gagnant doit avoir 20 ans et il est plutôt bon. Il dit :


-J'accepte le pari, mais j'espère que tu es plutôt bon, j'espère pour toi.


La balle est lancée. Elle glisse vers mon demi, je l'attrape. Sera-t-il facile de passer le demi adverse ? Je tire en diagonale, il anticipe, bloque la balle, elle rebondit, je la reprends, feinte à gauche, tire à droite. Même manège de l'adversaire. Je récupère la balle, je tente une technique risquée : passe en arrière à la défense, tir direct, mon attaque récupère après un rebond de la balle sur le bord. Je


la passe à mon attaque centrale, je le mets à droite du but, avec les pieds du joueur, d'un mouvement rapide, je fais tourner la balle par derrière et je tire en continu à gauche du but.


-Un à zéro, dit-il, tu n'es pas trop mauvais.


La balle est relancée, il l'attrape en premier et joue rapidement : passe à son but et tente une autoroute. J'ai tout juste le temps de changer ma main de manette pour décaler mon but, cela dévie la balle, annulant l'autoroute mais la balle passe quand même.


-1 à 1, dis-je.


La balle est relancée, le jeu s'accélère, on ne peut plus réfléchir, mais j'ai pris l'habitude à l'école de jouer instinctivement, mais là c'est plus serré. Il a la rapidité mais pas la technique, je l’attrape avec des techniques basiques, le Pie VII par exemple, ou des techniques un peu serrées : autoroute et même


une gamelle. Ballade match ! On arrive à la fin, 9 à 7 pour mon adversaire. On lance la balle, elle glisse vers moi, j'ai décidé de jouer serré, très serré. Je fais une passe en arrière à ma défense. Je fais faire à mes deux défenseurs des passes continuelles, sans contrôle. Cela pose le jeu, cela me permet d'analyser le jeu. Ça y est, j'ai trouvé ma faille, mais pour que cela fonctionne sans qu'il la bloque, il va falloir jouer en direct sans contrôle. En deux coups. Mon défenseur fait une passe à mon but et paf !, un tir avec toute la précision et la violence que je puisse faire, la balle part sur la gauche, rebondit sur la paroi et va droit au but, le joueur adverse revient à peine de voir vers où la balle est partie qu'il entend le claque de la balle sur la paroi de fond de but, et, chose inattendue, elle rebondit et sort, gamelle plus un Monaco, cela fait -3 du joueur adverse et la balle après cela rentre sans toucher de joueur. Fin de partie, 9 moins 3 à 7 plus 3 donc 6 à 10.


  • Bien joué, dit un homme large d'un mètre et barbu qui impose le respect, et toi, dit-il à l'autre d'une voix forte, tu n'as pas zéro, mais pour t'être pris une gamelle de Monaco suivie d'un Monaco simple, tu vaux pire, tu passes sous le baby-foot. Il a dit cela suffisamment fort pour que les autres consommateurs entendent. Il a l'air d'être un peu le chef ici puisqu'ils crient tous ensemble :


  • Sous le baby, sous le baby !


    Et il fut bien obligé d'obéir. Le chef fait :


  • Ce n'est pas un homme, il ne tiendra pas son pari, mais je le fais à ta place parce que tu me plais. J'ai même un boulot pour toi.


-Sans question ?


-Avec question, mais tu n'es pas obligé d'y répondre.


-Ça me va.


-Si tu manges avec moi, ça ne te dérange

pas ?


-Puisque c'est toi qui offres non.


-C'est toi qui l'as gagné.


-Oui, mais contre l'autre.


On choisit le menu du jour, le "chef" m'était sympathique. Et puis il me tirait une fameuse épine du pied : le boulot.


-Je m'appelle Eljefe, c'est un surnom, mais tout le monde m'appelle comme ça, ça veut dire le chef en espagnol.


-Moi c'est Adriweb.


-Tu seras un homme à tout faire, des trucs nuls mais aussi des trucs cool, je suis le patron de 2 clubs : un club de sport, un club d'escalade et celui auquel je vais le plus t'intégrer : le club de tir. Les boulots énervants, c'est tout ce qui est ménage et rangements et les trucs cool, ça pourra être l'accueil, l'entretien des armes ou même former les nouveaux au club. Mais pour toutes ces choses, il va falloir te montrer capable.


-Et mon salaire ?, sachant que je veux être au black, tu devines plus ou moins ma situation.


-En prenant en compte les risques que je prends en t'embauchant, ce sera 500 €.


-Si tu acceptes de me prendre dans la situation où je suis, c'est que toi aussi tu n'es pas en règle partout, du coup ce n'est pas l'inverse, tu ne prends pas de risque en me prenant, je dis 1000 € plus tu me loges.


-Et si je dis non ?


-J'appelle les flics, ils trouveront l'os du lard.


-Je peux te buter maintenant sinon.


-Un cadavre en plein Lyon, risible.


-OK, tu me plais petit, mais je n'allais tout de même pas te faire un traitement de


faveur, si tu me plais c'est parce que tu sais te débrouiller, je te laisse te débrouiller alors.


-Juste encore un truc, j'ai besoin d'une semaine pour aller sur Paris, j'ai des choses à faire.


-Entendu, mais tu ne seras pas payé.


-Entendu.


Puis le repas continua sur des conversations banales, comment fonctionnent les clubs, de l'actualité, et ce que chacun acceptait de dire sur son passé. Eljefe m'accompagne pour me montrer ma chambre qui était dans le club même de tir. Il est déjà tard et je me couche de suite. Le réveil est pour 6h 00, je commence à travailler à 7h 00.


** **


-Dring, Dring!


Le réveil sonne, je saute de mon lit et me prépare, j'ai l'évier de ma salle de bain en annexe et une plaque électrique dans ma chambre pour faire la cuisine. À 7h 00, je descends, Eljefe est en train d'ouvrir le club et me dit :


- Tu as un balai ici, fais le ménage de haut en bas, ça te permettra de découvrir les lieux.


Je monte à l’étage où il y a ma chambre, je ne vois pas d’autre escalier, apparemment il n’y a qu'un étage; la première porte que j'ouvre c'est un bureau, peut-être celui de Eljefe, le bureau en lui-même fait un quart de rond, il a plein de tiroirs dont certains ne se ferment pas, ils ont des feuilles qui dépassent. Sur le bureau, il y a des piles de papier. Dans un coin de la pièce, il y a un coffre-fort. Le balai ici est vite terminé, il n'y a pas beaucoup de poussière. Les autres pièces sont des pièces de stockage, elles sont plus poussiéreuses et je les balaie plus lentement. Je vais vite découvrir que toutes les pièces du rez-de-chaussée sont des pièces pour divers exercices de tir, sauf l'accueil. La journée se termine de manière monotone.


Et doucement, le train-train de la vie quotidienne démarre. Les meilleurs jours furent ceux où il m'apprit à nettoyer les armes, à s'en servir, et mon bonheur fut quand il m'apprit à tirer, mais ce ne fut qu'une fois. Les autres, ils étaient 5,


ne me donnaient que des boulots banals. Je me faisais payer semaine par semaine. Comme je n'avais rien à payer, tout étant au black ou pour le logement compris dans le salaire, je me permettais des achats, des habits qui m'allaient mieux, un couteau de chasse de 30 cm de long, une montre, un portefeuille, bref, je m'installais et commençais ou plutôt recommençais ma vie d'homme.


- Dring, Dring ! fait le réveil.


Une nouvelle journée commence comme les autres, comme les autres ? Non, je pars à Paris.


** **


Chapitre 6

La lettre

En tram, j'ai rejoint la gare de Lyon Perrache, et là, je cherche un TER pour Paris, pas un Intercité ou autre car au contrôle, le billet étant nominal, il faut montrer sa carte d'identité. Je l'ai, mais je suis sans doute recherché pour fugue, disparition ou peut-être enlèvement, ce qu'ils ont imaginé, et je ne peux donc réapparaître avant mes 18 ans. Un TER trouvé, j'embarque une demi-heure après. Le trajet se déroule normalement, je débarque trois heures après. Comme prévu, je prends le bus et me dirige vers l'hôpital. Je me suis renseigné avec l'annuaire et en cherchant un peu, et j'avais trouvé où travaillait le docteur Lara. Il doit bien savoir des choses sur moi. J'arrive au pied de l'hôpital, j'ouvre la porte principale et m'approche de l'accueil :


-Le docteur Lara ?, dis-je.


-Vous avez un rendez-vous ?


-Non, mais c'est important.


-Le docteur ne prend que sur rendez-vous.


-Dites-lui que je m'appelle Adriweb.


-Elle fronce les sourcils, puis sans broncher, elle décroche le combiné :


  • Le docteur Lara ?


    -


    Je n'entends pas sa réponse


  • Il y a quelqu'un qui veut vous voir. Il m'a dit de vous dire qu'il s'appelait Adriweb.


    Une pause de 5 secondes se fait avant que le docteur réponde, il doit avoir compris.


    -Entendu je vous l'envoie, dit-elle au docteur, et à moi. Prenez l'ascenseur en face, 3ème étage, au fond du couloir, son nom est écrit sur la porte.


    Je trouve facilement, je frappe.


  • Entrez ! sec mais faible.


    Il a l'air stressé. J'entre, il est assis à mon bureau, je m'assois direct.


  • Pourquoi viens-tu ici ? dit le docteur.


-Je ne suis pas bête.


-Alors tu dois deviner ou du moins entrapercevoir les risques que tu me fais prendre et que tu prends en venant ici ?


-Oui, mais je m'imagine très peu, la seule chose que je sais, c'est que j'ai des ennemis. Peux-tu m'aider à reprendre mon identité ?


-Il faut vite que tu partes d'ici, mais je vais t'aider un peu : ce que je t'ai fait il y a un peu moins d'un an, je ne l'ai pas fait entièrement de mon plein gré , alors j'ai sauvé ta veste et l'ai gardé, ce qu'il y a dedans t'intéresse quoique je ne me sois pas permis de regarder avec attention, prends la veste, et pars, pars de Paris maintenant et reconstruis-toi, mais ne redeviens pas totalement comme avant, tu auras des problèmes sinon. Va, pars, dit-il en me tendant la veste.


Son discours n'attend pas de réponse, je prends la veste d'un signe de tête, je le remercie, puis je pars. La puissance de mes ennemis a l'air bien plus grande que ce que je pensais. Je retourne au plus vite à la gare. Là, je cherche un train pour le retour. Une fois trouvé, j'attends une heure et au


départ je vois des flics qui arrivent sur le quai. Peut-être une coïncidence. J'ouvre mon sac et sors la veste. Il y a un mouchoir, un couteau, une petite douille du 22 sans doute, un vieux ticket de tram dans les poches extérieures de la veste. J'ouvre la poche intérieure. Il y a… un objet de mes rêves : une enveloppe, je l'ouvre


11/07/2023


Adriweb


J'espère qu'inconsciemment tu as pris ton vrai nom : Adriweb. Tu as retrouvé la lettre ? Tant mieux, cela signifie que tu cherches ton passé. Avant de dire lequel étais-tu, quelle passé tu avais, je vais te conseiller, te proposer un chemin pour ton avenir : Ne sois pas un mouton, n'aie pas peur d'être


seul contre tous et que tu perds, l'important n'est pas de gagner mais de faire ce que l'on doit. À l'injustice, fais tout ce qui est possible pour remettre la justice. Pour cela, il faut des moyens, et ces moyens il faut les gagner. Prends garde, l'injustice ne vient pas forcément des autres, elle peut venir de toi, remets-toi de temps en temps en question. Je ne sais pas te donner des idées pour te faire gagner


de la puissance, il faut que tu construises toi-même, mais vois loin. Tu es orphelin. Une de tes passions c'était de programmer, après t'être penché sur différentes intelligences artificielles, tu as vu l'aberrance des noms, et tu as tenté de construire une vraie intelligence artificielle. À l'aide d'un ami en médecine et en t'inspirant du cerveau humain, tu as programmé un véritable cerveau artificiel (pas une intelligence car ceci est impossible car ce n’est pas inscrit dans le corps et pas inscriptible dans la


nature mais seulement dans le surnaturel, dans l’homme l’intelligence vient de l’âme), fonctionnant sur un algorithme mais sans statistique, l'IA analysait comme si elle était un cerveau. Grâce à ça, tu as réussi plein de choses : par exemple, tu as réussi à lui faire une synthèse de tous les sports de combat et à lui faire inventer elle-même, avec en plus une description précise du corps humain, un sport de combat extrêmement efficace, tu l'as appris, toi. Avec l'IA, tu as pu inventer des virus extrêmement efficaces et même impénétrables, tu as pu ainsi récupérer des données très intéressantes et c'est là que tu te fais détecter, devant ce virus impénétrable les États s'allient et proposent de supprimer la source du virus, ils t'ont trouvé et là tu devines la suite. Ils en ont profité pour tester leur supprimeur de mémoire qu'ils venaient de créer, grâce à cela tu n'as pas été tué raide. Ne tente pas de refaire un cerveau artificiel, cette issue a été bloquée.


Avant de t'autodétruire pour éviter la copie, Le cerveau artificiel


** **


Cela en dit long sur ce que je dois reconstruire si j'étais arrivé en niveau de faire peur aux États, me dis-je.


Mot de sortie


J'espère que vous avez aimé ce livre. C'est mon premier, il n'est donc pas très bien fait, il est court, l'histoire n'est pas forcément la meilleure, mais ce n'est pas pour autant que j'abandonne. Ce n'est que la première partie, et elle demande une suite, et il y en aura une. Essayons de faire cette partie 2 la meilleure possible pour que vous vous y accrochiez d'autant plus fort. L'histoire, le suspense et la manière de dire seront mieux faits.


Luc Griffon


Table des matières

Avant propos 2

Introduction 3

Arrivée aux Lycée 12

la classe 20

Le secret découvert 29

L'installation 38

La lettre 54

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